Les Fragments du Vide
Sanctuaires, temples et Monastères
Sanctuaires, temples et Monastères
Bien que la Confrérie de Shinsei entretienne presque tous les lieux de culte et de dévotion de l’Empire, ils ne sont en aucun cas identiques. Ils varient pour le moins énormément en taille, depuis les simples autels jusqu’aux temples entretenus par de petits groupes de moines ou aux monastères qui servent de quartier général aux plus grands ordres de la Confrérie et pourraient abriter tous les membres des plus modestes. Certains sont essentiellement subventionnés par des donations de laïcs, mais les Clans et les individus importants sponsorisent également à titre personnel les lieux de dévotion. Les Clans Majeurs, en particulier, n’hésitent pas à offrir leur soutien direct si le temple ou le sanctuaire est consacré à leur Kami fondateur. |
Autels |
Les autels sont les lieux de culte les plus simples, conçus uniquement pour fournir un lieu où s’arrêter et offrir ses dévotions à une divinité ou au kami d’un élément particulier. Un sanctuaire peut n’être qu’un petit présentoir ne mesurant guère plus d’un mètre de haut, placé en bordure de route et contenant une statuette ou une petite peinture représentant l’une des Fortunes. Les passants peuvent prier devant et y laisser des offrandes de nourriture, de biens ordinaires ou de pièces. Des réceptacles contenant des bâtons d’encens — un pour les bâtons neufs et un pour ceux qui sont brûlés — sont posés devant la représentation de la divinité. Ces autels en bordure de route sont entretenus par les paysans locaux qui se portent volontaires, ou par un moine si l’un d’entre eux vit dans les environs. Leurs principales tâches consistent à collecter les offrandes, à retirer les bâtons brûlés et à en apporter de nouveaux. Les moines errants ont le droit de collecter les offrandes des autels en bord de route pour subvenir à leurs propres besoins. |
On peut trouver des autels plus importants dans les villages ou les lieux isolés, composés dans ce cas d’une pièce unique qui ne peut accueillir qu’une poignée d’adorateurs à la fois (le sanctuaire typique est un carré de trois mètres de côté), et parfois dotés d’une petite antichambre destinée à stocker les provisions. La salle principale comprend une représentation de la divinité (une peinture ou une statue) suspendue ou placée contre le mur faisant face à l’entrée. Une longue table basse est placée devant cette icône pour les offrandes et les bâtons d’encens. Comme les autels en bordure de route, ceux-ci sont entretenus par les moines locaux ou les volontaires laïques. |
Temples |
Bien que les grands monastères (voir ci-dessous) soient parfois baptisés temples, le terme s’applique à proprement parler aux bâtiments de culte de taille moyenne, abritant généralement au moins quelques moines résidents. On les trouve dans les centres de peuplement de toutes tailles, et parfois dans des lieux isolés où des ordres monastiques ont jugé bon de s’établir. Comme dans le cas des autels les plus grands, les temples de toutes tailles sont construits autour d’une salle centrale où les moines et les visiteurs se rassemblent pour adorer la divinité tutélaire du temple devant une icône. Dans un temple, la salle peut être assez grande pour accueillir des icônes de divinités alliées ou gardiennes. Les quartiers de vie et les salles administratives, s’il y en a, sont placés au fond et sur les côtés de la salle centrale. Les plus grands temples peuvent aussi disposer d’une salle commune privée pour les moines, où ils peuvent méditer loin du vacarme du public laïque. Certains temples sont assez vastes pour former un complexe entouré d’une enceinte et comprenant une cour entre le portail principal et la salle centrale. Les temples sont entretenus par un groupe de moines pouvant compter jusqu’à deux douzaines de membres vivant sur place, bien que les plus petits puissent être gardés par des laïcs volontaires ou des moines non résidents. |
Monastères |
Les plus grands temples sont aussi appelés monastères, car ils ont pour caractéristique d’abriter une considérable communauté de moines résidents. Les monastères existent soit dans les grandes villes (parce qu’ils servent une vaste population d’adorateurs laïques), soit dans les lieux isolés (afin que les moines résidents soient dans un état d’esprit propice à l’illumination). |
D’un point de vue architectural, ils ressemblent à des temples dans leur forme et leur fonction, sauf qu’ils sont plus grands. La salle principale doit être assez vaste pour constituer un bâtiment en elle-même, avec des salles d’entrepôt et des antichambres situées à l’écart de l’autel de la divinité. Si le monastère abrite quelque précieuse relique ou objet célèbre, ce trésor peut être exposé dans la grande salle, ou dans un autre bâtiment servant de reliquaire. Selon les ressources disponibles à l’ordre qui le gère, le monastère peut être somptueusement décoré, du moins la partie accueillant le public. |
En raison de la taille de la population résidente, les dortoirs des moines doivent être assez vastes, ce qui les fait surtout ressembler à des casernes militaires. Ils peuvent être joliment décorés à l’extérieur pour maintenir les apparences, mais comme dans le cas des quartiers des soldats, l’intérieur reste spartiate et austère. La vie d’un moine, comme celle d’un soldat, ne se prête guère aux distractions. |
Shinden |
Seuls les plus grandes temples de l’Empire se voient accorder le titre de Shinden. Le bâtiment central de ces édifices est généralement un pagode à plusieurs étages, souvent doté d’une immense statue représentant la ou les Fortunes qui y sont vénérées, parfois recouvertes d’or ou ornée de pierres précieuses. Il est entouré de nombreuses constructions plus petites, de jardins et d’autres installations, le tour protégé par une haute enceinte pourvue de multiples portails. Un shinden peut abriter des dizaines, voire des centaines de moines, et même des samurai. C’est le cas de Shinden Asahina, qui sert de quartier général et de capitale à la famille éponyme du Clan de la Grue. |