Les Fragments du Vide
Salaires et Banques
Salaires et Banques
Le Taux d’échange |
Vous aurez remarqué que les samurai sont payés en koku, mais que les pièces sont des ryo, bu, et zeni. Un koku représente cinq boisseaux de riz, soit assez pour nourrir une personne pendant un an, ou plutôt une famille d’heimin. Les samouraï qui sont payés reçoivent des ryo à la place du riz au taux d’échange en vigueur. Pour une récolte de riz moyenne qui passe par les mains d’un marchant moyen, on peut s’en tenir à un ryo par koku. Le MJ est libre de modifier ce taux de manière à refléter la situation actuelle. Quand la récolte de riz est médiocre, le prix du riz augmente et la rente du samouraï lui rapporte plus de monnaie. Quand la récolte est bonne, le contraire se produit. La compétence du marchand du seigneur est également un facteur important. Un marchand incompétent peut vendre à bas prix et acheter à des prix élevés, alors qu’un habile Yasuki s’arrange pour tirer jusqu’au dernier zeni de la récolte. |
Les samurai pauvres qui reçoivent leur rente directement en riz doivent vendre l’excédent eux-même. La qualité de la récolte affecte donc uniquement cette petite partie de leur revenu. Ceux qui reçoivent une rente (la grande majorité) sont entièrement à la merci des kami (et du MJ). Ceux qui ont eu la chance d’obtenir un fief découvriront que le revenu issu de leurs fermes est stable en termes de ryo. Quand la récolte est mauvaise, ils ont moins de riz, mais il vaut plus cher, et vice versa. Ces forces tendent à s’annuler, donnant une valeur constante en ryo. |
Prêts et Banques |
Pour une raison ou une autre, le samurai peut avoir besoin d’argent dont il ne dispose pas. Dans une telle situation, il peut désirer rechercher un marchand qui lui consente un prêt. Les termes des prêts sont relativement constants : un pour cent d’intérêt par mois, toutes les dettes doivent être payées entièrement avant le premier de l’an. Les marchands ont découvert que de tels arrangements simples sont appropriés avec les samouraï, de manière à ne pas les embrouiller ou les mettre en colère. Les samouraï qui ne peuvent pas payer leurs dettes à temps seront évités tant par les marchands que par les autres samouraï. Une telle situation peut rapidement se transformer en obligation ou en noir secret. Généralement, la parole du samouraï est suffisante pour conclure le marché. En fait, certains marchands dénués de scrupules prêteront souvent au samouraï plus qu’il ne pourra rendre. Tenter d’intimider ou de tuer le marchand rendra simplement les choses pires, souillant de manière permanente l’honneur du samurai. |
Les marchands jouent également le rôle d’agents de change. Un samouraï peut avoir besoin de convertir les ryo en files ou les bu en ryo. Un voyageur ayant l’intention de changer sa monnaie pour celle qui est frappée dans les terres qu’il envisage de traverser fera également appel à un marchand. Les commissions sont relativement constantes lors de telles transactions : 5 zeni pour chaque ryo échangé. Cela semble à première vue une somme ridiculement faible (environ 0.25 %), mais multipliée par le volume échangé, on arrive parfois à de gros bénéfices pour le marchand sans le moindre effort. |
Il n’existe pas d’équivalent pour l’épargne dans l’Empire d’Émeraude. Ceux qui ont de l’argent le conservent. Les investissements sont également une science hautement inexacte. Chaque marché doit être réglé séparément. |
Suivants |
La vraie valeur de l’argent se fait sentir lorsqu’il s’agit pour la classe des samouraï de s’attirer les services de suivants. Officiellement, les samouraï ne sont pas payés pour leurs services. Ce genre de chose est pour les ronin sans maître. Un vrai samouraï ne devrait jamais considérer que le simple fait de gagner de l’argent constitue un motif suffisant pour servir; il offre sa vie, sans condition ! Cependant, il reçoit des gratifications pour sa loyauté. Cela peut sembler étrange si on considère ceci du point de vue de la société occidentale. Par exemple, quand un daimyo désire offrir une place à 50 kokus (capitaine de la Garde d’Honneur ou émissaire vers le Clan du Lion, par exemple), il ne sélectionne pas un samouraï aux compétences appropriées avant de lui payer immédiatement 50 kokus. Auparavant, il cherche parmi ses hommes quelqu’un dont la loyauté et la dévotion lui aient fait obtenir auparavant une rente de 50 kokus, et il le place à ce poste. Un samouraï plus compétent qui reçoit actuellement 10 koku sera laissé de côté pour un candidat moins approprié qui a prouvé sa loyauté ou qui est de meilleure famille (et reçoit donc déjà 50 kokus). Le rang de Gloire a beaucoup plus d’importance ici que le rang d’école ! La compétence peut cependant entrer en ligne de compte. Un samouraï particulièrement adéquat recevant déjà 35 kokus peut être gratifié d’une prime exceptionnelle de 15 kokus pour qu’il corresponde au poste, jusqu’à ce que ses services le rendent digne d’une augmentation permanente. Un tel choix dépend entièrement de la volonté du daimyo, variable selon les individus. |
Les mêmes principes s’appliquent à une moindre échelle aux samouraï qui désirent engager des suivants. On attend en effet des samouraï particulièrement loyaux (et aux rentes confortables) qu’ils s’attirent des suivants et des troupes, augmentant ainsi leur valeur aux yeux de leur seigneur. Le fait d’entretenir des serviteurs ajoute au prestige du samouraï, mais requiert une habileté financière qui est peu commune dans cette classe. Le samouraï doit maintenir un équilibre entre le nombre et la qualité de ses hommes, et sa propre richesse. Un suivant qui a servi pendant des années mérite plus que trois bushi récemment engagés. Et comme son daimyo, si le samouraï ne peut pas assumer l’entretien de ses hommes, il perd la face. De plus, des hommes bien équipés et compétents ajoutent du crédit à leur maître, alors qu’il vaut mieux ne pas avoir de suivant plutôt que des serviteurs en piteux état. L’entretien de ses suivants est en fait l’usage le plus commun de l’argent du samurai. |
Le Paiement des Samurai |
Il existe trois façons typiques dont un samouraï est payé. Les jeunes samouraï et les suivants de samouraï de bas rang reçoivent parfois leur rétribution en riz. Les samouraï qui reçoivent moins de cinq koku par an peuvent se rendre aux greniers de leur seigneur et recevoir le douzième de leur paie annuelle chaque mois. Ces samouraï échangeront généralement une partie de ce riz contre de la monnaie ou d’autres biens, et mangeront le reste. Ces attributions de riz ont généralement lieu pendant les derniers jours du mois. |
Les samouraï de rang moyen reçoivent leur rente sous forme de pièces de monnaie. Ceci est rendu possible grâce aux marchands du daimyo, qui vendent la récolte de riz pour le compte de leur seigneur, et lui procurent ainsi l’argent permettant de payer ses vassaux. Ces appointements sont généralement distribués de manière irrégulière, en trois fois. Les deux cinquièmes sont payés au début de l’été, à l’aube de la saison de la guerre. Un autre cinquième est accordé à la fin de l’été pour les préparatifs de la cour d’hiver. Les deux cinquièmes restant sont donnés au début de Festival Setsuban (premier de l’an), quand toutes les dettes arrivent à échéance. |
La troisième méthode dont les samouraï sont rétribués consiste à se voir attribuer un fief. Le samouraï reçoit une parcelle de terre de la part de son daimyo. Ce qui reste après les taxes du daimyo et de l’empereur appartient au samouraï. La gestion efficace des fermes, des villages, des mines, de la pêche, des artisans et du commerce au sein d’un fief est couverte par la compétence “Gestion”. Un samouraï qui reçoit un fief se voit attribuer le devoir sacré d’administrer les terres de l’Empereur. Il s’agit là d’une marque de haute considération de la part du seigneur. Un samouraï chargé d’un petit fief peut également recevoir une rente. |